Revue Cahiers du CURDES

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Le Centre Universitaire de Recherche pour le Développement Economique et Social (CURDES) est un centre fonctionnel et performant de l'Université du Burundi à Bujumbura, qui publie annuellement une revue appelée « Cahiers du CURDES ». 19 numéros sont déjà publiés (2022). Après évaluation par les pairs, les résultats des recherches de ce Centre sont partagés avec le milieu professionnel dans des ateliers de dissémination des travaux du CURDES. A l'issue de ces derniers, les chercheurs intègrent les contributions des participants dans la version définitive des articles à publier. Par la suite, le CURDES assure une large diffusion auprès du public des résultats de recherche dans le Journal officiel « le Renouveau ».

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    Analyse des dépenses festives au Burundi sous le prisme de l•économie du bonheur
    (UB, CURDES no 20, 2024) NTAWIRATSA Rédempteur
    Identifier les déterminants des dépenses festives au Burundi, tel est l’objectif de cette recherche. Sous l’éclairage de l’Economie du bonheur, cette étude s’est nourrie de la base de données de l’Enquête Intégrée sur les Conditions de Vie de Ménage au Burundi, édition 2019-2020 (EICVMB 2019-2020) et est arrivée aux résultats suivants : la part du budget consacré aux festivités diminue de 2.3% selon que le ménage est monétairement pauvre, les familles nombreuses consacrent légèrement plus de revenus aux festivités (0.8% de plus) que les ménages de petite taille, les chefs de ménage plus âgés affectent moins de ressources aux dépenses festives (2.28% de moins), les ménages dirigés par les femmes accordent légèrement plus d’importance aux festivités que ceux dirigés par les hommes à concurrence de 0.68%, les ménages ruraux dépensent environ 4.01% de plus que les citadins, à revenu égal, la part du budget allouée aux festivités n’est aucunement influencée par le niveau d’instruction. Ce travail éclaire les décideurs politiques sur l’ampleur des dépenses festives et pourrait servir d’outil de plaidoyer en faveur de la réduction de telles consommations qu’il faudrait partiellement substituer à l’épargne et l’investissement, en droite ligne avec l’entrepreneuriat, leitmotiv du discours politique actuel pour combattre la pauvreté.
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    Incidence et déterminants du travail des enfants au Burundi : une analyse à partir des données de l'EICVMB (2020-2021)
    (UB, CURDES no20, 2024) NSABIMANA, Salomon; NIYONKURU, Jonas
    Le travail des enfants, en particulier dans les pays en développement, est un phénomène complexe et dépend de plusieurs facteurs. Ainsi, pour une meilleure prise en charge, l’identification des facteurs déterminants son utilisation au travail et son intensité doivent être bien analysés. Cette étude analyse l’incidence et les déterminants du travail des enfants au Burundi. Elle utilise des données secondaires et une estimation du modèle probit trivarié qui a permis de tenir en compte de l’interdépendance entre la participation des enfants aux trois types d’activités (Activités domestiques, activités économiques et scolarisations). Les données utilisées proviennent de l’enquête intégrée sur les conditions de vie des ménages du Burundi (EICVMB) réalisée par l’Institut National des Statistiques du Burundi (2019-2020). Nos résultats des estimations nous montrent une concurrence ou dépendance entre le choix d’effectuer des activités économiques et le choix d’être scolarisé et que, quel que soit le genre de l’enfant, l’âge, la pauvreté (que ça soit monétaire ou non monétaire), le niveau de scolarité du chef de ménage, le milieu de résidence, la région de naissance de l’enfant augmentent la probabilité d’aller sur le marché du travail et réduit systématiquement la probabilité d’aller à l’école. Les résultats trouvés nous montrent également que les enfants des régions Centre et Est du Burundi ont une probabilité faible d’être scolarisés par rapport à ceux du Nord alors que la différence n’est pas significative pour les enfants des régions de l’ouest et du Sud comparativement à ceux de la Mairie de Bujumbura. D’un point de vue politique, cet article contribue aux débats sur les différentes interventions devant permettre de lutter contre le travail des enfants au Burundi.
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    Analyse de l'emploi agricole au Burundi
    (UB, CURDES no 20, 2024) MANIRAKIZA, Diomède; MUKENGE NAMUBAMBA, Adolphe,; NIMUBONA, Dieudonné
    Le Burundi est un pays à vocation agricole. Le secteur agricole contribue à plus de 30% du PIB et emploi plus de 85% des populations actives. Ainsi l’emploi agricole mérite une attention particulière. A partir des données de l’ISTEEBU (2020)1 ce papier analyse les caractéristiques de la main-d'oeuvre dans la production agricole au Burundi et identifie les facteurs qui expliquent les agriculteurs burundais d’utiliser une main d’oeuvre non familiale. Les résultats montrent qu’il y a deux types de la main agricole au Burundi : la main d’oeuvre familiale et la main d’oeuvre non familiale. L’utilisation de cette main diffère selon l’activité. En effet, environ 14% des exploitants agricoles utilisent la main d’ouvre non familiale dans le labour et semis tandis 8% l’utilisent dans le sarclage et 5% dans la récolte Compte tenu du nombre d’heure de travail selon le sexe des travailleurs agricoles au Burundi, il a été trouvé que le nombre d’hommes jours dans le labour et semis varie en en moyenne de 0,85 à 2,07 pour les hommes et de 0,45 à 1,25 pour les femmes. Par contre, les salaires moyens des femmes paraissent plus élevés par rapport à celui des hommes. Pour le sarclage, les résultats montrent que la différence d’utilisation des hommes et des femmes n’est pas significative. En revanche, le nombre de jours de travail effectué varie de 0,16% à 1,4% pour les hommes et de 3,4 à 3,5% pour les femmes. Au niveau de la rémunération, les femmes sont plus rémunérées que les hommes. Par contre, pour la récolte, il n’y a pas de différence en termes de salaires entre les hommes et les femmes. S’agissant des déterminants de l’utilisation de la main d’oeuvre agricole, les résultats du modèle probit montrent que toute augmentation d’un an à l’âge du chef de ménage réduit la probabilité d’utiliser la main d’oeuvre rémunérée de 0,06 pour les activités de labour et semis. De même, ces résultats du modèle probit montrent également que lorsqu’un ménage pratique d’autres cultures que le blé, réduit sa probabilité d’utiliser la main d’oeuvre rémunérée dans le labour et semis de 0.02. Ce qui signifie que la variable culture principale a une corrélation négative avec la probabilité d’utilisation de la main d’oeuvre rémunérée dans le labour et semi. En plus, pour la variable distance entre champs et maison, les résultats montrent que l’augmentation d’une minute pour se rendre au champ, réduit la probabilité d’utilisation de la main d’oeuvre rémunérée dans le labour et semis au Burundi. Par contre, les résultats de ce modèle montrent que l’augmentation d’un an à l’âge du chef de ménage augmente la probabilité d’utiliser la main d’oeuvre salariée de 0,16 pour le sarclage et de 0,17% pour la récolte. Pour la variable taille du ménage, les résultats montrent qu’une augmentation d’un membre du ménage réduit la probabilité d’utiliser la main d’oeuvre rémunérée de 0,03 pour le sarclage et de 0,04 pour la récolte. Il en est de même pour la variable niveau d’étude du chef de ménage, l’augmentation d’une année d’étude augmente la probabilité d’utiliser la main d’oeuvre rémunérée de 0,36 spour le sarclage et de 0,37 pour la récolte.
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    La participation aux activités non agricoles en milieu rural burundais : les tendances et facteurs déterminants
    (UB, CURDES no 20, 2024) MUPFASONI, Bélyse,; NININAHAZWE, Diane
    Cet article évalue les tendances et les facteurs déterminant la participation des ménages ruraux burundais aux activités non agricoles à partir des données de l’Enquête Intégrée sur les Conditions de Vie des Ménages du Burundi (EICVMB, 2019-2020) réalisée depuis mars 2020 jusqu’en février 2021 sur tout le territoire national. Pour atteindre cet objectif, nous examinons la fréquence de la participation des ménages ruraux aux activités non agricoles ; analysons les socio-démographiques des ménages selon la participation aux activités non agricoles et examinons les déterminants de la participation des ménages ruraux aux activités non agricoles. Ainsi, pour saisir la relation entre ces caractéristiques et la décision des ménages à s’engager dans des activités non agricoles, un modèle Probit est utilisé. Les résultats descriptifs montrant que les ménages des zones rurales sont principalement agricoles et que leur engagement dans des activités non agricoles reste embryonnaire. Les résultats montrent également qu’une augmentation de l’âge chef de ménage, du nombre d’années d’étude et du nombre de personnes en sa charge réduit la probabilité de participation aux activités non agricoles ; tandis que l’augmentation du revenu du ménage augmente la probabilité de participation aux activités non agricoles. Ces résultats encouragent d’une part de l’amont vers l’aval les interventions qui favorisent l’accroissement de la production agricole des ménages ruraux possible avec comme impact l’amélioration du revenu. De l’aval vers l’amont, le fait de s’engager dans les activités non agricoles peut générer plus des revenus qui peuvent être utilisés d’abord pour le financement des activités agricoles et ensuite pour le maintien du niveau de vie des ménages. D’autre part, l’encouragement et le soutien de l’entrepreneuriat rural des jeunes via des politiques et initiatives gouvernementales oeuvrant pour le bien-être et le décollage du monde rural burundais, la maitrise démographique et la valorisation des enseignements informels et non formels peuvent contribuer à la participation des ménages aux activités non agricoles ; en effet la présente étude a montré que plus le chef de ménage est jeune, avec un niveau d’éducation moyen (plus technique/professionnelle voir sans éducation) avec moins de personne à la charge du ménage, plus la probabilité du ménage à participer aux activités non agricoles augmente.
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    Chômage et sous-emploi au Burundi
    (UB, CURDES no 20, 2024) NIYONGABO, Gilbert
    Cette analyse du chômage et du sous-emploi au Burundi se base sur les données publiées par l’INSBU portant sur l’Enquête Intégrée sur les Conditions de Vie des Ménages du Burundais (EICVMB, 2019-2020). Les données brutes de l’EICVMB (2019-2020) ont permis de dégager les principaux indicateurs par rapport à l’emploi comme le taux de chômage au sens strict et au sens élargie, le taux de sous-emploi visible, la salarisation et le taux d’activité selon les branches d’activités. De manière générale, l’EICVMB a permis de constater que le taux d’activité est élevé au Burundi (77,8% au sens élargi) couplé d’un taux de chômage élargi très faible au niveau national (2,8%) mais plus important en milieu urbain et chez les jeunes. En théorie, cette mesure n’est pas complète car le taux de chômage naturel est normalement plus faible et devrait se situer entre 3 et 4% (Phillips, 1958, Phelps, 1960). L’analyse du sous-emploi permet de mieux mesurer les tensions ou les déséquilibres du marché du travail. Les données brutes ont permis de sortir le taux de sous-emploi visible, lié à la durée de travail avec plusieurs caractéristiques sociodémographiques. Cette analyse a mis aussi en exergue le taux de sous-emploi invisible, associé à la rémunération en prenant un seuil proche du seuil de pauvreté qui a un sens dans la mesure où plus de 50% des actifs sont dans cette catégorie. Alors que le taux d’emploi augmente avec le niveau d’instruction et est plus élevé en milieu urbain que dans le monde rural, le taux de sous-emploi renseigne sur le contraire : il est plus élevé dans le monde rural et diminue avec le niveau d’instruction. Enfin, cette recherche a proposé une analyse économétrique pour dégager les principaux facteurs explicatifs du chômage, du sous-emploi visible et du sous-emploi invisible.
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    Leveraging remittances to households in Burundi: Implications in terms of consumption expenditures and assets acquisition
    (UB, CURDES no 20, 2024) NYAMWERU, Jean-Claude; NSENGIYUMVA, Théogène
    In a context of a poor economy recovering from decades of civil conflicts, remittances to households as a supplementary income can be associated with significant welfare gains. Applying the propensity scores matching (PSM) with inverse probability-weighted regression adjustment (IPWRA) estimation approach to the national wide dataset from Integrated Survey on Households’ Living Conditions 2019/2020 (EICVMB 2019/2020), three hypotheses have been tested: the positive effects of remittances on food expenditures, on non-food expenditures, and on assets acquisition. Findings of this study revealed that remittances to households yield no positive effect on households’ food expenditures (ATE = -167), rather a positive effect on households’ assets acquisition as proxied by Asset Index (ATE = 0.5). These results suggest that remittances constitute a means for households to invest in assets rather than food consumption. These findings have implications for economic policy making in the perspective of leveraging remittances for sustainable households’ welfare improvements.
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    Analyse des déterminants de transferts d'argent reçu par les ménages du Burundi
    (UB, Curdes n° 20,, 2024) Gahungu, Dieudonné; Ntakarutimana,Dieudonné,
    Les transferts de fonds sont devenus de plus en plus importants pour un bon nombre de pays en Afrique en général et au Burundi en particulier. Cette étude analyse les principaux déterminants et modes de transferts d’argent reçu en interne et étrangers par les ménages du Burundi. Les données utilisées ont été collectées auprès d’un échantillon de 40.073 individus, les données qui ont été tirées dans la base de données de l’Enquête Intégrée sur les Conditions de Vie des Ménages au Burundi (EICMVB, 2019-2020), Après avoir implémenté le modèle ANOVA qui est un modèle de régression linéaire, les résultats économétriques révèlent que les variables dépendantes représentant les caractéristiques sociodémographiques comme le sexe, niveau d’instruction, milieu de résidence et la fréquence de transfert sont significatives et ont une influence sur le montant des transferts d’argent. En outre, statistiquement, l’enquête a révélé que les principaux modes de transfert sont le mobile money, le mobile Banking et Commerçant/Homme d’affaires, ce qui a une influence positive sur le montant des transferts d’argent. Ces résultats convergent avec les résultats des autres chercheurs mais à quelques différences pour certaines variables et divergent pour d’autres. Cette étude offre des implications à court et à long terme pour les politiques et les interventions visant à faciliter les transferts d'argent au Burundi.
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    Importance de l'intégration des variables démographiques dans le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, pp. 219-254
    (UB, Cahiers du CURDES, 2012-09) NIYONDIKO Dominique
    Une dimension importante de la population et le développement dans le contexte de beaucoup de pays pauvres est la manière dont l'augmentation de la taille de la famille tenant à l'accroissement rapide de la population contribue à aggraver les effets de la pauvreté, comme le montre le faible accès à l'alimentation et à l'eau potable, aux services d'éducation et de santé, ainsi que l'exclusion accrue (particulièrement des femmes) de la vie sociale et économique de la collectivité. Il importe de remarquer à ce stade que, tout en admettant que le ralentissement de la croissance de la population ne résout pas tous les problèmes liés au développement, l'intégration de la santé génésique dans une vaste gamme de projets de réduction de la pauvreté, y compris d'autres investissements au titre des ressources humaines, est la solution la plus appropriée pour réaliser la croissance durable. La question de population doit être traitée comme une question intersectorielle qu'il convient d'intégrer aux autres projets de développement, notamment dans les projets sociaux, agricoles et d'infrastructures, étant donné l'importance et le caractère multidimensionnel des problèmes de population; Pour la réussite de la mise en œuvre de toute politique en matière de population, une bonne compréhension des rapports entre croissance démographique et croissance économique et de leur incidence sur là pauvreté et le développement durable s'avère cruciale.
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    Analyse des conditions de vie des ménages é partir des données de l'enquête QUIBB 2006 et du recensement général de la population (2008), pp. 191-217
    (UB, Cahiers du CURDES, 2012-09) NIYONGABO Gilbert
    Le Burundi est un pays pauvre avec un revenu de 140$ par habitant mais aspire à une croissance élevée pouvant même atteindre 720$ selon la Vision Burundi 2025. Pour y arriver quelques réformes portant sur l'accès aux services de base comme la scolarité de base ou les soins maternels et infantiles ont permis d'améliorer la qualité de vie. Malheureusement, les données sur tout le pays manquent et il faut se contenter de données sectorielles. Le but de cette analyse est de partir des données du recensement de 2008 pour analyser l'impact des mesures économiques et sociales sur la pauvreté en se basant sur les données de basant du QUmB 2006. Malgré comparaison difficile à établir, le constat est qu'il y a eu une légère amélioration au regard de certaines variables non monétaires comme l'accès à l'eau potable et le matériel utilisé pour le toit des maisons. Ces variables montrent une proportion allant de 5 à 10% au niveau de l'amélioration des conditions de vie des bénéficiaires. Toutefois, il faut encore des études plus approfondies pour mesurer l'impact de la pauvreté au niveau global et national.
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    Economie de l'environnement au Burundi : état des connaissances et manifestation des dégradations, pp. 145-189
    (UB, Cahiers du CURDES, 2012-09) BANKAMWABO Jimmy
    Aussi longtemps que l'économie d'une région donnée est petite par rapport à son écosystème, la croissance économique (donc le prélèvement supplémentaire en ressources naturelles) ne pose aucun problème. Cette étude est conduite dans un contexte où le pays ne peut plus planifier son développement économique en ignorant les dégradations anthropiques de l'environnement alors que ce sont les ressources naturelles qui sont le fondement même son économie. La méthodologie utilisée tient compte de l'interdisciplinarité de l'objet d'étude. Une analyse descriptive et comparative exploite ainsi les différentes approches théoriques avant d'orienter les outils d'analyse sur le contexte nationale burundaise. Le constat qui se dégage est que l'économie agricole de subsistance que connait le Burundi ne permet donc pas de laisser seul le marché réguler et arbitrer les effets externes négatifs subits par la société comme ce peut être le cas dans les économies avec une longue tradition industrielle. Plusieurs pistes prolongeant les réflexions se dégagent alors de ce travail. Il importe de donner encore plus d'espace de recherche à l'économie de l'environnement au Burundi pour une capitalisation stratégique des outils économiques au service de la préservation de l'environnement. Ainsi, le cadre de départ serait l'introduction effective des cours de l'économie de l'environnement et des ressources naturelles dès. le second cycle des universités Burundaises. Par la suite, les politiques publiques devraient également se référer à des outils de l'économie de l'environnement existences afin de ne pas hypothéquer les possibilités d'épanouissement socioéconomiques des générations futures. De plus, puisque la déficience du marché est prouvée, ce sont les politiques publiques qui doivent prendre les devants pour contraindre la sphère privée de s'acquitter de leur part contributive au Produit intérieur brut déduction faite des dommages causés à l'environnement.
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    Les contrats de performance gouvernementaux face aux politiques publiques au Burundi, pp. 119-144
    (UB, Cahiers du CURDES, 2012-09) BIZIMUNGU Alexis
    Les impératifs de la reddition des comptes et de l'imputabilité ont conduit ces derniers temps le Gouvernement du Burundi à faire signer des contrats de performance à chaque Ministère comme gage d'une bonne gouvernance selon le modèle des politiques axées aux résultats. Si une telle politique a le mérite de vouloir fixer des critères objectifs d'évaluation, il n'en reste pas moins vrai que cela conduit aussi à une grande différenciation et éclatement de la politique gouvernementale puisque chaque département fixe librement les' objectifs qu'il souhaite attendre. Cet article se fixe pour objectif principal de passer en revue les contrats de performance signés par les différents Ministères du Gouvernement du Burundi et analyse l'insertion de ces contrats de performance dans la politique gouvernementale dans l'optique de la reddition des comptes et de l'imputabilité. Sur le plan méthodologique, cet article combine l'approche descriptive, l'approche comparatiste et évaluative en ce sens que les contrats de performances tels que présenté par chaque ministère lors de leurs signature sont comparés entre les Ministères et ensuite analysés par rapport aux objectifs visés. li ressort de cet article que dans le cas du Burundi, les contrats de performance tels que formulés se caractérisent pour la plupart par leur imprécision, rendant ainsi difficile leur évaluation et posant un problème de fond par rapport à la bonne gouvernance, à l'imputabilité et à reddition des comptes. Cette recherche conclut à des insuffisances et des limites dans la formulation des contrats de performances dans la structure causale entre objectifs et résultats attendus Imputabilité, reddition des comptes, Evaluation, Objectifs, Résultats
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    Analyse des déterminants de la performance financière des banques commerciales du Burundi : une approche économétrique basée sur les données de panel, pp. 77-117
    (UB, Cahiers du CURDES, 2012-09) GAHUNGU Dieudonné, MUHAMARI Dismas
    Cette étude se place dans le contexte d'une préoccupation sur la performance financière des banques commerciales du Burundi où on s'interroge sur les mécanismes à mettre en place pour assurer une meilleure intermédiation bancaire pour le financement de l'économie burundaise étant donné que le secteur bancaire forme le noyau du système financier. L'objectif principal de cette étude est d'analyser les relations actualisées, sur une période allant de 1997 à 2009, pouvant révéler d'importants changements dans le comportement des banques commerciales du Burundi vis-à-vis de certains des déterminants de rentabilité des banques. Suivant une méthodologie de panel avec modèle à effets individuels fixes, nous montrons la diversité des réponses du système bancaire burundais face aux variations de certains déterminants. L'apport de cette étude, c'est qu'elle examine l'impact des variables organisationnelles, en plus des variables financières et macroéconomiques, en analysant le rôle joué par l'Etat sur la rentabilité des banques burundaises. Les constats essentiels dégagés de cette étude empirique montrent que l'implication de l'Etat en tant qu'actionnaire semble être négativement corrélée avec la rentabilité des banques sur la période de référence. Les variables macroéconomiques ne sont pas déterminantes de la performance financière et les variables financières sont en grande partie le moteur des variations de la rentabilité des banques.
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    Les effets de la dette extérieure sur la croissance et les investissements au Burundi, pp. 41-76
    (UB, Cahiers du CURDES, 2012-09) NKURUNZIZA Désiré
    Le fardeau de la dette extérieure demeure l'un des principaux obstacles au développement des pays pauvres en général et du Burundi en particulier. Celle-ci s'est alourdie au cours de ces deux dernières décennies. La dette extérieure du Burundi est passée de 1,291 milliards en 1990 à plus de 3,457 milliards en 2008. L'encours de la dette pèse sur la croissance et ralentit aussi bien l'accumulation du capital ainsi que la progression de la productivité totale des facteurs. En effet, pour le Burundi les estimations montrent qu'au seuil de 0,14% du PIE, la dette extérieure commence à avoir des effets négatifs sur la croissance économique. Ensuite les résultats de notre étude montrent que la réduction substantielle de la dette extérieure au titre de l'IPPTE aura pour effet de diminuer de plus de trois points le taux de croissance du PIE par habitant.
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    Inflation determinants within EAC countries, pp. 21-40
    (UB, Cahiers du CURDES, 2012-09) NDEREYAHAGA Richard
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    Du processus d'ajustement des recettes et dépenses publiques é l'inflation au Burundi : une évaluation empirique (1970-2009), pp. 1-19
    (UB, Cahiers du CURDES, 2012-09) NZIRORERA Cyriaque
    Ce travail cherche principalement à mesurer les effets de la hausse des prix sur le niveau des recettes et dépenses publiques ainsi que leur vitesse d'ajustement à l'inflation. Les résultats obtenus montrent que l'élasticité des dépenses publiques est supérieure à celle des recettes publiques contrairement à l'esprit du modèle théorique utilisé. De plus, on trouve que le retard moyen d'ajustement des dépenses publiques réelles à l'inflation est inférieur au retard moyen d'ajustement des recettes. Enfin, à la lumière de ces résultats, ce travail formule quelques suggestions de politique économique.
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    Dynamique des organisations/groupements ruraux cas de la commune Bukeye, pp. 313-333
    (UB, Cahiers du CURDES, 2011-01) AKINTORE Adélard
    Tranchant avec l'escapisme (Bayart), ou la stratégie de la dérobade (Olivier de Sardan) qui ont longtemps prévalu dans les rapports avec l'administration et les intervenants extérieurs, les organisations paysannes rurales cherchent une reconnaissance institutionnelle qui leur permette d'engager des relations avec l'Etat ou les ONGs. Elles sont avides d'informations, de relations, d'appuis. Le premier aspect de la dynamique des associations/groupements ruraux est leur multiplication. Pour une population d'environ 65 milles habitants, la commune de Bukeye compte plus de 550 associations/groupements enregistrés. Ces associations/groupements dirigées par des femmes (61,3%) s'investissent dans des activités agropastorales (73,8%). La taille de ces associations/groupements varie entre 10 et 30 membres (70%). Cette petite taille leur assure une certaine viabilité à long terme. Pour garder une effectif relativement viable, les leaders des associations/groupements durcissent les conditions d'une éventuelle nouvelle adhésion: • Payer le montant des cotisations atteintes par chaque membre depuis la naissance de l'association, •Payer un montant exorbitant (de 10 à 20 mille francs burundais) de droit d'inscription alors qu'il n'était que de quelques centaines de FBu à la naissance. Le deuxième aspect de cette dynamique concerne les motivations et les acteurs qui ont été (sont) derrière la prolifération des associations/groupements. La lutte contre la pauvreté (généralisée) en l'absence des services étatiques d'appui est à la base de la naissance de ces organisations/groupements. Les membres veulent alors travailler (cultiver) ensemble et renforcer la cohésion sociale. Le troisième aspect concerne la quête de légitimité. Ces associations élaborent leurs statuts et se font enregistrer à la commune. L'ouverture de comptes bancaires (COOPEC, CCP,) est un autre élément de quête de légitimité. La principale motivation derrière cette quête de légitimité est la recherche d'appuis divers (financiers et matériels) de la part des différents partenaires. Il s'opère alors une course, une compétition pour s'attirer la sympathie (meilleur projet) des organismes d'appui. Plus de 50% des associations/groupements en ont déjà bénéficié. Cependant, malgré cette volonté de transparence pour plus de crédibilité, plus de 30 % de ces associations/groupements sont en retard en ce qui concerne l'établissement des rapports d'activités et des rapports financiers.
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    Fluctuation des prix des produits pétroliers et son impact sur les prix des principales céréales importées par le Burundi (2000-2009), pp. 277-312
    (UB, Cahiers du CURDES, 2011-01) BANKAMWABO Jimmy, NKUNZIMANA Léonard
    Le pétrole a non seulement une place dominante dans l'économie de l'énergie, niais aussi joue un rôle essentiel dans la sécurité alimentaire des ménages, dans la défense nationale, comme dans la vie quotidienne. Le niveau des prix des produits agricoles' en générale et des céréales en particulier est influencé par plusieurs facteurs dont notamment les prix des autres biens et des facteurs de leur production. De plus, les prix agricoles ne sont pas fixes, ils varient dans le temps et dans l'espace en obéissant à des lois complexes. Ces prix possèdent deux caractéristiques principales à savoir: l'instabilité et l'incertitude. L'objectif de cette étude est de vérifier par une analyse économétrique l'impact de la fluctuation des prix du carburant sur celle des prix des céréales importés au Burundi. Les résultats de l'analyse montrent que les prix de l'essence et des céréales tels que le blé, le sorgho et le maïs évoluent ensemble dans le temps. Toute mesure visant la révision des prix de l'essence à la baisse ou à la hausse affecte de manière significative la variation des prix de ces produits alimentaires. La variation à la baisse des prix de l'essence est souhaitée pour renforcer la sécurité alimentaire des ménages urbains.
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    Macroeconomic convergence within EAC countries : towards a single currency, pp. 251-276
    (UB, Cahiers du CURDES, 2011-01) NDEREYAHAGA Richard
    This paper investigates the extent of rnacroeconomic convergence in the EAC countries using the "sigma convergence hypothesis" on the GDP growth rates, on the CPI growth rates and on the rnonetary variables. The .results detected sorne mixed and incoherent evidence of macroeconomie convergence, with convergence being established only for sorne countries and on very few indicators. With respect ta GDP growth rate, a nominal variable, there is evidence of lack of convergence on overall and little evidence convergence on monetary policy variables in sorne instances, while no convergence has been evidenced for fiscal policy variables. It is obvious that within the EAC countries, there is a strong need ta increase policy harmonization and co-ordination sa as ta stimulate rnacroeconomic convergence and policy environment effectiveness. The national planning strategies should include stability criteria and rnacroeconomic convergence benchmarks as ta ensure effective convergence and ta bring the regional integration process ta its success.
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    Marketing analysis of rice imports in Burundi : a new empirical industrial organization approach, pp. 229-250
    (UB, Cahiers du CURDES, 2011-01) NDAYITWAYEKO Willy Marcel
    This study examines the market power of the rice :imports using the New Empirical Industrial Organization paradigm. The estimated equations rest on both the food import and optimality models that have their roots in the firm theory and the producer theory of demand as in traditional import demand theory. The main objective of this paper is two folds: to determine the market power of firms :importing rice to Burundi and to measure both the elasticities and determinants of rice imports of Burundi. The findings of the NEIO model reveal that both the production and prices of rice do affect the :importation of rice. The coefficients of the latter were statistically significant. For rice production, the result means that a production of one tonne of rice will reduce 17% of rice :imported in Burundi. The conjectural variation variable A was 0.18 denoting a level of competitiveness among the rice importers. The behaviour of firms is much closer to price taking that to collusion as evidenced by the NEIO model estimation. The government has to keep on investing in rice which can compete remarkably with the imported rice. Issuing a clear policy on agricultural commodity price may be a boost to producers and consumers as well.