LA CRISE D’OCTOBRE 1993 EN COMMUNE GISHUBI, 1993-2000

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Date
2021-01
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Publisher
UB
Abstract
Notre travail de fin d’études a porté sur «La crise d’octobre 1993 en commune Gishubi, 1993-2000». Nous l’avons divisé en trois chapitres. Le premier portait sur la présentation générale de notre zone d’étude. Nous avons décrit ses caractéristiques physiques et économiques: un relief de plateau, un climat tropical ả longue saison des pluies, une économie essentiellement agropastorale. Ses activités sociales et culturelles ont subi des impacts négatifs de la crise. Dans le deuxième chapitre, nous avons abordé de façon synthétique les différentes crises politico-identitaires qui ont secoué le Burundi et avons mis l’accent particulier sur la crise de 1972 en commune Gishubi. En effet, à partir des mois de mai et juin 1972, des enseignants, des commerçants, des religieux, des soldats ont été arrêtés et condamnés. Ils étaient accusés de collaborer avec les Mulélés qui avaient attaqué le Burundi le 29 avril 1972. La plupart de ces personnes arrêtées ont été tuées ou ont disparu. L’administration communale en collaboration avec les notables collinaires ont fait différentes réunions en vue de ramener de l’ordre dans cette entité. Vingt et-un an plus tard, la commune Gishubi a été touchée par la crise de 1993. Ses origines sont à situer dans la campagne électorale de 1993 au cours de laquelle on observait une méfiance entre les partisans des partis Frodebu et Uprona, et surtout une forte suspicion entre les Hutu et les Tutsi. Après l’assassinat du président de la République Melchior Ndadaye le 21 octobre 1993, il y a eu le massacre des Tutsi et des Hutu de l’Uprona par leurs voisins hutu du Frodebu. L’intervention de l’armée burundaise s’est accompagnée des arrestations et l’assassinat des Hutu qui étaient accusés d’avoir participé à ces massacres. Dans le troisième chapitre, nous nous sommes penché sur l’impact de la crise d’octobre 1993 en commune Gishubi. Nous y avons analysé les perceptions de la population de cette entité sur la crise en question. Nous avons fait remarquer que cette dernière a ruinée l’économie de cette commune. Nous avons montré que la vie sociale était marquée essentiellement par une forte suspicion entre la population et les forces de l’ordre, entre les rebelles et la population. Nous avons également montré qu’il y a eu des gens qui ont accepté de rembourser les biens qu’ils avaient pillés. Par ailleurs, nous avons constaté que dans cette commune, il y abien des gens qui, au risque de leur vie, ont sauvé des gens qui n’étaient pas de leur «ethnie». Notre étude a montré que la commune de Gishubi est l’une des entités administratives du pays qui ont été durement touchées par la crise de 1993.
Description
Mémoire Présenté en vue d’obtenir le grade de master en Sociétés, Pouvoirs, Territoires et Développement durable Option: Histoire
Keywords
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