Chômage et sous-emploi au Burundi
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Date
2024
Authors
Journal Title
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Publisher
UB, CURDES no 20
Abstract
Cette analyse du chômage et du sous-emploi au Burundi se base sur les données publiées par l’INSBU portant sur l’Enquête Intégrée sur les Conditions de Vie des Ménages du Burundais (EICVMB, 2019-2020). Les données brutes de l’EICVMB (2019-2020) ont permis de dégager les principaux indicateurs par rapport à l’emploi comme le taux de chômage au sens strict et au sens élargie, le taux de sous-emploi visible, la salarisation et le taux d’activité selon les branches d’activités.
De manière générale, l’EICVMB a permis de constater que le taux d’activité est élevé au Burundi (77,8% au sens élargi) couplé d’un taux de chômage élargi très faible au niveau national (2,8%) mais plus important en milieu urbain et chez les jeunes. En théorie, cette mesure n’est pas complète car le taux de chômage naturel est normalement plus faible et devrait se situer entre 3 et 4% (Phillips, 1958, Phelps, 1960).
L’analyse du sous-emploi permet de mieux mesurer les tensions ou les déséquilibres du marché du travail. Les données brutes ont permis de sortir le taux de sous-emploi visible, lié à la durée de travail avec plusieurs caractéristiques sociodémographiques.
Cette analyse a mis aussi en exergue le taux de sous-emploi invisible, associé à la rémunération en prenant un seuil proche du seuil de pauvreté qui a un sens dans la mesure où plus de 50% des actifs sont dans cette catégorie. Alors que le taux d’emploi augmente avec le niveau d’instruction et est plus élevé en milieu urbain que dans le monde rural, le taux de sous-emploi renseigne sur le contraire : il est plus élevé dans le monde rural et diminue avec le niveau d’instruction.
Enfin, cette recherche a proposé une analyse économétrique pour dégager les principaux facteurs explicatifs du chômage, du sous-emploi visible et du sous-emploi invisible.