Analyse des choix d’espèces sylvicoles et agroforestières et essais de domestication de quelques espèces indigènes du Burundi
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Date
2022-01
Authors
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Publisher
UB
Abstract
Au  Burundi,  les  espèces  indigènes  se  trouvent  principalement  dans  les  aires  protégées  et semblent   rares   dans   les   programmes   de   sylviculture   et   d'agroforesterie.   L'engouement incontestable de la population pour l'usage de l'Eucalyptus a déjà complètement transformé le paysage  burundais.  La  présente étude  vise  à  analyser  l'ampleur de  l'utilisation  des  espèces indigènes et leur capacité d’être produit en pépinière et en plein champs. Les statistiques de vente  (2012-2021)  de  la  centrale  de  graines de l’OBPE ont été analysées. Les données des paramètres de germination et de croissance en pépinière et en plein champs ont été collectées et  analysées.  L'étude  révèle  que  sur  23  espèces,  seules  les  graines  de Maesopsis  emenii, Markhamia  luteaet Polycias  fulvasont espèces  végétales  indigènes vendues.  Ces  dernières correspondent  à  27%  du  poids  total  des  graines vendues,  représentant  seulement  0,11%  du nombre total de graines. Eucalyptusdiv. spp. est plus utilisé aux programmes sylvicoles avec 99,63% du total des graines; aucune espèce d'arbre indigène n'est connue pour la sylviculture au   Burundi.   Concernant   l'agroforesterie,   les   espèces   indigènes   sont   représentées   par Maesopsis  emenii, Markhamia  lutea et Polycias  fulvatotalisant  29,03  %  du  poids  total des graines vendues,  soit  seulement  1,18%  du  nombre  total  de  graines.  Les  espèces  les  plus utilisées  sont  exotiques,  à  savoir Grevillea  robusta, Calliandra  calothyrsuset Cedrella serrulata. Concernant  la  production  des  plants,les  résultats  ont  montré  que  les  graines  de Prunus  africana, Combretum  molle ont  une  forte  potentialité  de  germination  sans  traitement avec  un  taux  de  germination  respectivement  de  95  %  et    92%  tandis  que Pterocarpus tinctoriusa un faible taux de germination (25%) et Terminalia mollisn’apas germé.En ce qui  est  de  la  croissance  des  plants  dans  les  différentes  zones  écologiques  ;  en  pépinière,  les résultats ont montré que les plants du Prunus africana, Acacia albida et Pericopsis angolensis ont une croissance assez variant. Tandis que pour les plants en plein champs, les résultats du test de Student et d’analyse de la variance (ANOVA) ont  montré parfois une différence non significative    et  significative  aux  paramètres  évalués.    Les  plants  en  plein  champ  ont  une vigueur  de  croissance  assez élevée  que  les  plants  en  pépinière.  Les  résultats  de  la  présente étude montrent que Prunus africana, Combretum molle et Acacia albida ont l’aptitude d’être utilisée dans les programmes de reboisement et de restauration des écosystèmes dégradés. Le recours aux espèces indigènes dans le domaine sylvicole et agroforestière permettrait en outre de réduire les effets néfastes des espèces exotiques sur la biodiversité.
Description
Mémoire Présenté en vue d'obtenir:Le diplôme de Master en Biologie des Organismes et Ecologie Option: Gestion des Paysages et Ecosystèmes Terrestres