Dynamique des éléments nutritifs et de l’eau du sol dans un système agroforestier à base de café dans la zone des plateaux centraux du Burundi
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Date
2025
Authors
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Publisher
UB, Ecole Doctorale
Abstract
Cette étude, menée dans la zone des plateaux centraux burundais, avait pour objectif ultime de déterminer quelle serait la meilleure espèce d’arbre d’ombrage pour le caféier.
Les travaux ont d’abord consisté en une enquête pour déterminer l’état des lieux de la caféiculture, puis des analyses des échantillons de sols et de litières au laboratoire pour le diagnostic de la fertilité du sol, de l’humidité du sol et de la richesse des litières des arbres en éléments nutritifs. La lumière transmise à travers les arbres d’ombrage ainsi que la production du caféier ont été aussi suivies. Les données ont été collectées de 2020 à 2022.
Les résultats ont montré que, dans la zone de travail, les caféiers ne sont pas correctement conduits. Seulement 1/3 des exploitants pratiquent les différentes tailles du caféier. Le paillage, même s’il est pratiqué par la majorité (71%), n’est pas correctement fait. Au regard de la fertilité du sol, Ficus thonningii a été meilleure. L’espèce F. thonningii a gardé sa première place pour pratiquement tous les paramètres chimiques du sol (pH, carbone organique, azote total, les bases échangeables (Ca, Mg, K), la CEC, la SB, la CECE, le PSB et l’indice de Kamprath). Appliquées à la culture du soja (Glycine max L.), toutes les litières ont donné des rendements comparables à celui du fumier d’étable. Les rendements en grains de soja pour les litières étaient compris entre 475 et 750 kg/ha et de 789 kg/ha pour le fumier. Pour ce qui est de l’humidité du sol, cette thèse a montré qu’il est toujours avantageux d’associer les arbres d’ombrage au caféier. Par rapport au plein soleil, le gain peut s’élever jusqu’à 6,6% d’humidité au mieux sous Markhamia lutea en période sèche. Tous ces arbres ont laissé pénétrer très peu de lumière (autour de 25% au mieux). La production par tige du caféier a été meilleure sous Grevillea robusta (3,2 kg/tige en 2022). Le modèle VIKOR a permis de classer les espèces d’arbres étudiées au regard de tous les paramètres. Avec ce modèle, la meilleure espèce d’ombrage est F. thonningii. Elle est suivie par G. robusta puis par Persea americana.
La présence d’arbres d’ombrage, de par leurs usages multiples, pourrait contribuer au maintien des plantations de caféiers en place, avec la condition qu’ils soient bien gérés. Le maintien d’un ombrage ne dépassant pas 40% pourrait favoriser l’expression des intéractions positives vis-à-vis de la lumière.
Description
Thèse présentée et soutenue publiquement en vue de l’obtention du grade de Docteur en Sciences agronomiques et Ingénierie biologique
Spécialité : Agroforesterie et Fertilité des sols