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Item Analyse de la cohabitation conflictuelle entre les Parcs Nationaux de la Rusizi et de la Ruvubu avec les populations riveraines au Burundi(UB, FS, 2023) Vyizigiro, Tite; Sous la direction de : Prof. Jacques Nkengurutse; Madame Gaëlle NdayizeyeLes aires protégées (APs) sont une stratégie de protection de la biodiversité et par conséquent pérenniser les services écosystémiques qui en découlent. Pourtant, si les APs servent de refuges pour la biodiversité, les conflits entre ces dernières et les communautés locales constituent un défi immense qui handicape leur conservation durable. La présente étude a pour objectif d’évaluer les interactions entre les Parcs Nationaux de la Ruvubu et de la Rusizi avec les communautés riveraines. Les données de la présente étude ont été collectées grâce à (i) une enquête individuelle auprès de la population locale et de gestionnaires de ces deux APs sur l’importance de deux APs tout en recourant à l’échantillonnage aléatoire sans remise. Ainsi les variables comme la perception de la population vis-à-vis de ces parcs les animaux causant de dégâts, les dégâts causés par ces animaux, et les infractions commises aux parcs ont été analysées. (ii) un inventaire des hippopotames du Parc National Rusizi et ses environs et se servant du drone et les jumelles binoculaires et (iii) l’analyse de l’occupation actuelle du sol au PN Rusizi et dans la zone tampon du Lac Tanganyika qui borde la ville de Bujumbura grâce aux images satellites landsat. Les résultats révèlent que la population riveraine de deux parcs perçoit l’importance de l’existence de ces deux APs et les services liés à la régulation du climat sont plus rapportés. Les feux de brousse, le braconnage, la chasse, la pêche illicite l’agriculture et la coupe d’arbre pour le bois de chauffage et d’oeuvre sont les principales infractions commises dans ces APs. La mésentente entre les gestionnaires de deux APs et la population trouvent principalement son origine dans la dévastation de champs de la population riveraine par les animaux sauvages de deux APs : l’hippopotame (au PN de la Rusizi), le buffle, le porc épic et le babouin (au PN de la Ruvubu). Les résultats montrent également que l’effectif d’hippopotames du PN Rusizi est réduit par rapport aux estimations antérieures : 127 individus actuels contre 161 individus estimés en 2018. On observe également des mutations d’occupation du sol au niveau de la zone tampon qui borde la ville de Bujumbura. Les résultats de la présente étude révèlent la nécessité d’impliquer la population à tous les niveaux de la gestion de ces parcs, promouvoir l’éducation environnementale et le respect des instruments légaux en matière de conservation de la biodiversité. Ils révèlent également la nécessité de la mise en place du fonds alloué au dédommagement de la population suite aux dégâts causés par les animaux en provenance des aires protégées.Item Distribution et importance socio-économique de pterocarpus tinctorius, cas de la région naturelle de Kumoso au Burundi(UB, Faculté des Sciences, 2024) Nzoyikorera, Fabrice; Sous la direction de : Prof. Jacques Nkengurutse; Msc Longin NdayikezaL’appauvrissement continu des espèces de bois d'oeuvre représente présente un problème majeur sur la planète terre. L’étude contribue à la connaissance de la distribution et de l’importance socioéconomique de Pterocarpus tinctorius, à sa valorisation et à sa conservation durable. L’étude se base sur la prospection des sites hébergeant des pieds de l’espèce, sur les recherches documentaires en lignes et dans des herbarium ainsi qu`une enquête semi-structurée auprès des riverains dans la région naturelle de Kumoso. L’espèce a une distribution géographique dans la partie Sud du Burundi, le Kumoso. 86% des arbres sont distribués entre 1300 et 1500 m d’altitude. 251 répondants (153 hommes et 98femmes) dont 94% sont agriculteurs, ont été interrogés. Pterocarpus tinctorius est connu par tous les enquêtés et est utilisé dans le domaine de la menuiserie (94,82%) pour ses planches (ICs =0,9) et ses madriers (ICs = 0,1) de bonne qualité. Elle est source d’énergie (53,38%) pour le bois de chauffe (ICs =0,9) et charbons de bois (ICs =0,1). Elle est également utilisée dans la médecine traditionnelle (4,8%) et dans la construction (1%). Pour la médecine traditionnelle, l’espèce traite le diabète (ICs =0,1), les troubles abdominaux (ICs =0,5) et les plaies (ICs =0,2). Au niveau économique, seules les planches de l’espèce sont plus commercialisables. Les planches produites ayant entre 2 et 3 m de longueur valent entre 3000 et 4000 Fbu et ceux ayant entre 3 et 4 m de longueur vaut entre 4000 et 7000Fbu. Il a été également signalé qu’un madrier de 4 m de longueur vaut 7000 Fbu et plus. Pterocarpus tinctorius mature produirait 16 planches de 4 m de longueur équivalant entre 64000 et 112000 Fbu. Sur 59 espèces indigènes d’importance pour la population rapportées dans la zone d’étude, Pterocarpus tinctorius préféré par 50% des enquêtés occupe la seconde place après Pericopsis angolensis préféré par 63% des enquêtés. Ces deux espèces sont plus reconnues dans la production des planches (ICs = 0,9). Quatre-vingt-quinze des répondants expriment que la grande importance de Pterocarpus tinctorius réside sur la dureté de ses planches. En plus, 94,8% des répondants affirment que la dureté des planches et des objets issus de Pterocarpus tinctorius fait que ces derniers soient chers que ceux des autres espèces. Malgré son importance, l’espèce a régressé et la surexploitation pour produire les planches a été un facteur de régression, dit la majorité des enquêtés. Les biens que l’espèce offre ne contribuent pas activement au développement des locaux du fait qu’ils ne sont pas activement impliqués à ses usages et à leur promotion.Item Etude floristico-dendrometrique des forêts des sites sacrés du Parc National de Kahuzi-Biega en RD. Congo(UB, FS, 2025) Bahati Runigi, Guy; Sous la direction de : Prof. Jacques NkengurutseCertaines aires protégées (APs) abritent des sites sacrés (SS) dont tirent profit les communauté riverraines. Des forêts sacrées et sites sacrés étudiés dans le monde vont dans ce sens du bien-être des communautés humaines. Les avantages de ces activités culturelles sur les écosystèmes semblent oubliés ou même ignorés. C’est dans cette brèche que nous avons puisé la raison et l’intérét d’examiner les repercusion des activités rituelles sur la conservation des ecosystèmes et la biodiversité y afférente. Cette étude vise identifier les sites sacrés et évaluer leurs contributions dans la conservation de la biodiversité au Parc National de Kahuzi-Biega. Les inventaires floristiques et mesures de diamètre des individus à dbh ≥ 5 cm ont été réalisés. 4 sites sacrés (Bugulumiza, Madiriri, Karashomwa et Kasirusiru-tableau) et 4 sites non sacrés ont abrités les parcelles d’inventaire de 1,44 ha chacun, subdivisé en 9 placettes de 40m de cotés, pour cette étude. Comme résultats, nous avons répertorié et géoréférencé Seize (16) toponymes des sites sacrés dans le secteur de haute altitude du PNKB. Les inventaires floristiques ont relevé 9934 individus repartis en 80 espèces, 77 genres et 43 familles. Dans les sites sacrés les individus ligneux recensés sont plus nombreux que ceux établis dans les sites non sacrés, avec respectivement 53,7% et 46,3% d'individus. La richesse spécifique des sites sacrés est plus élevée (32,25 espèces en moyenne) que celle des sites non sacrés qui n’a que 25,5 espèces. La densité des sites sacrés est 926 pieds/ha, superieure à celle des sites non sacrés qui est de 798,61 pieds/ha. Selon les valeurs calculées des indices de diversité (H’=2,57 pour le SS contre 2,41 pour le SNS et E= 0,75 sur les types de sites) ; il y a similarité et équitabilité (E→1) de la composition floristique entre les différents sites sacrés et sites non sacrés en général. Le paramètre diamétrique indique (pour des valeurs moyennes calculées) que, sur les sites sacrés, les valeurs (19,73 et 18,08) sont plus au moins élevées que celles (18,64 et 15,26) des sites non sacrés pour Madiriri et Bugulumiza respectivement. La tendance est inverse dans les localités de Karashomwa et Kasirusiru. Dans les deux cas, les différences sont statistiquement non significatives (p-value > 5%). Sur l’ensemble, la surface terrière moyenne dans les sites sacrés est de 31,45 m2/ha contre 26,48 m2/ha dans les sites non sacrés. A l’exception des valeurs diamétriques, les paramètres examinés montrent que l’état de la conservation des forêts est meilleur dans les sites sacrés que dans les sites non sacrés. C’est sur cette base que la présente étude préconise l’intégration des sites sacrés dans les circuits touristiques du PNKB, tout en les protégeant efficacement. Il s’agit de tirer le maximun d’avantage sur le plan de protection des biodiversités et de la valorisation des activités culturelles.