Browsing by Author "Niyondiko, Pascal"
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Item La crise d’octobre 1993 en commune de Burambi de 1993 à 2004(UB, FLSH, 2024-12) Niyondiko, Pascal; Sous la direction de : Professeur Melchior MukuriLe Burundi indépendant a été secoué par une série de crises sanglantes d’ordre politico-identitaire en 1965, 1969, 1972, 1988 et 1993. Pour endiguer ces crises, le Président Pierre Buyoya a initié la politique d’Unité nationale qui s’est matérialisée le 5 février 1991 par la signature de la Charte de l’unité nationale. Sous son régime, une Constitution promulguée le 13 mars 1992 a permis d’organiser les élections pluralistes de juin 1993. Ces dernières ont été gagnées par le parti FRODEBU dirigé par Melchior Ndadaye. Mais , cette autorité a été assassinée le 21 octobre 1993 lors d’un putsch militaire qui plongé le pays dans une crise sans précédent. Ces situations ont été bien vécues par la population burundaise y compris celle de la commune Burambi.qui a fait l’objet de notre zone d’étude. Dans notre travail, nous avons, dans une première partie, fait une brève présentation de notre zone d’étude sur le plan de la géographie physique, humaine et économique. Les différents remembrements administratifs de cette entité ont été présentés. Les relations économiques entre la commune Burambi et les communes voisines de Rumonge, Mugamba, Buyengero ont été analysées. Dans la deuxième partie, nous sommes penchés sur le cadre existentiel de la crise d’octobre 1993 en commune Burambi. Nous avons repéré des signes qui présageaient cette crise notamment la désobéissance civile, l’apparition d’une forme de criminalité inconnue dans la région, la violation peu ordinaire des normes sociales, la présence des groupes de prières inhabtuels…… Nous avons aussi analysé la participation de la population au processus de démocratisation du pays notamment les élections présidentielles et législatives de juin 1993 qui ont été remportées par le parti Sahwanya-FRODEBU dirigé par Melchior Ndadaye. Ce dernier a été victime d’un putsch militaire qui a plongé le Burundi dans une crise sans précédent. A Burambi, des Tutsi ont été tués et leurs biens, pillés par des Hutu. D’autres se sont réfugiés, au chef–lieu de la commune Burambi, à Minago, à Rumonge et à Kanyosha. Lors des opérations de restauration de la paix dans la région par les forces de l’ordre, des exactions ont été commises contre les Hutu : assassinats, pillages, brutalités diverses. Durant cette période, les autorités politiques ont créé des camps de déplacés et des camps de regroupement où la population vivaient dans des conditions de vie très difficiles. Cette crise a non seulement emporté des vies humaines mais elle a aussi entraîné des pertes énormes de biens matériels et détérioré les relations sociales. Ces retombées ont retenu notre attention au cours de la 3ème partie de notre travail. En effet, la crise d’octobre 1993 a désorganisé l’économie de la commune Burambi : des activités agricoles ont été perturbées (cultures tombées en friche notamment le café et le palmier, diminution de la production vivrières), des activités pastorales sont totalement tombées en l’air, la réduction et ou l’abandon de certains métiers comme la pêche, la vannerie, la maçonnerie ont été soit abandonnés, soit réduits à néant….. La crise d’octobre a contribué à la détérioration et à la distension des relations sociales notamment entre les Hutu et les Tutsi. Mais l’on doit signaler des actes visibles et forts de solidarité qui ont été posés par l’ethniquement différent dans certaines zones de la commune Burambi ; aussi des sauveurs de vies humaines existent dans cette entité administrative. En outre les infrastructures n’ont pas été épargnées pendant cette crise d’octobre : des écoles ont été détruites, des infrastructures sanitaires ont été réduites presque à zéro, des lieux de culte ont été saccagés… Certes cette crise a eu des retombées néfastes sur la vie de la population de Burambi mais il ya eu des initiatives qui lui ont permis d’être résiliente et de se ressouder notamment les rencontres communautaires initiées par les autorités locales et dans lesquelles un accent particulier était mis sur les actions visant le mieux vivre-ensemble, la cohabitation pacifique, la reconstruction et l’intégration des ex-combattants… .