KWIZERA, PatrickSous la direction de : Dr Pie NIBIRANTIJE2024-09-232024-09-232024https://repository.ub.edu.bi/handle/123456789/1064Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l’obtention du Diplôme de Master en Nutrition et Santé Option : Nutrition CliniqueIntroduction : La malnutrition infantile, et en particulier le retard de croissance, constitue un problème majeur de santé publique dans de nombreux pays en voie de développement. La diversité alimentaire est souvent considérée comme un facteur crucial influençant l’état nutritionnel des enfants. Jusqu'en 2022, le taux de diversité alimentaire minimale a significativement diminué chez les enfants âgés de 6 à 59 mois au Burundi. Cette étude vise à explorer la relation entre la diversité alimentaire et retard de croissance chez les enfants âgés de 6 à 59 mois dans le district sanitaire de Kibuye de la province Gitega au Burundi. Méthodologie : Une étude transversale à visé analytique a été réalisée dans le district sanitaire de Kibuye auprès de 409 enfants à l’aide d'un questionnaire. Des analyses statistiques descriptives et économétriques dans Stata 15 ont été utilisées pour déterminer la relation entre la diversité et le retard de croissance. Des mesures anthropométriques prises à l’aide d’une Balance Salter et une toise ont été analysées à l'aide du logiciel ENA for SMART pour déterminer le niveau de prévalence chez les enfants enquêtés. Les rapports de cotes (OR) et les intervalles de confiance à intervalles de confiance (IC) à 95 % ont été estimés à l'aide d'un modèle logistique. Résultats : les résultats ont montré que selon la mesure de la taille par rapport à l’âge Z (HAZ) 46,9 % des enfants enquêtés souffraient du retard de croissance. Les facteurs statistiquement associés au retard de croissance étaient la diversité alimentaire acceptable (OR ajusté = 0,06 ; IC à 95 % [0,03-0,13]), le niveau d’éducation de la mère (OR ajusté = 0,39 ; IC à 95 % [0,21-0,76]) et (OR ajusté = 0,2 ; IC à 95 % [0,08-0,55]) respectivement pour le niveau primaire et le niveau secondaire, l’âge de l’enfant (OR ajusté = 3,05 ; IC à 95 % [1,30-7,19]) et (OR ajusté = 3,67 ; IC à 95 % [1,70-7,94]) respectivement pour la tranche d’âge de 12-23 mois et de 24-59 mois, le sexe masculin (OR ajusté = 2,38 ; IC à 95 % [1,33-4,27]), le nombre d’enfants de moins de 5 ans dans le ménage ≥ 3 (OR ajusté = 4,7 ; IC à 95 % [1,77-12,47]), avoir un animal d’élevage domestique (OR ajusté = 0,12 ; IC à 95 % [0,04-0,34]), une latrine sanitaire non améliorée (OR ajusté = 3,57 ; IC à 95 % [1,80-7,08]), l’enfant ayant été allaité exclusivement jusqu’à l’âge de 6 mois (OR ajusté = 0,06 ; IC à 95 % [0,03-0,12]) et l’enfant ayant été sevré précocement (OR ajusté = 2,38 ; IC à 95 % [1,24-4,58]). Conclusion : Les résultats de cette étude suggèrent qu’une promotion d’une alimentation diversifiée pourrait contribuer à la réduction du retard de croissance chez les enfants âgés de 6 à 59 mois dans le district sanitaire de Kibuye.Etude de relation entre la diversité alimentaire et le retard de croissance chez les enfants âgés de 6 à 59 mois dans le district sanitaire de Kibuye en 2024