BANDEREMBAKO Déo2024-04-152024-04-152011-01BANDEREMBAKO Déo, Le financement du logement au Burundi : défis et réponses possibles, pp. 1-33, Cahiers du CURDES n° 12, Janvier 2011.https://repository.ub.edu.bi/handle/123456789/672Le secteur du logement au Burundi fait face à quatre principales contraintes: (i) la rareté des ressources stables, (ii) le faible pouvoir d'achat de la population. (iii) le coût de construction qui augmente sans cesse consécutivement au niveau d'inflation généralement très élevé pour les matériaux de construction, les terrains et la main-d'œuvre et (iv)la faible implication du secteur privé dans le secteur. Pour atténuer ces contraintes les pistes suivantes de solutions sont suggérées. Le gouvernement n'ayant pas les moyens financiers pour faire face aux besoins en financement de la population à faible et moyen revenu; le secteur privé devrait jouer le rôle fondamental dans le financement du logement si l'on veut une certaine pérennité du système. Cependant le secteur privé est motivé dans ses actions par la recherche d'un niveau de rentabilité ou de rendement des capitaux investis ; ce qui est aussi le moteur de la pérennité du système. L'Etat devrait créer les conditions techniques et fiscales favorables à l'émergence des entreprises privées de promotion immobilière. Les entreprises privées ont surtout besoin des appuis de l'Etat dans. l'acquisition des terrains à viabiliser et dans l'indemnisation des propriétaires des terres. Pour attirer le secteur privé il faudrait améliorer le régime des impôts sur les profits réalisés sur crédits immobiliers, réduire les droits de douane sur les matériaux de construction qui influent beaucoup sur le coût de ces matériaux. La création d'un fond de garantie pour les crédits logement pourrait attirer plus de financements vers ce secteur à des taux d'intérêts abordables car cela rassurerait les banques commerciales et autres intervenants qui serait rassurés de travailler avec des clients dont les crédits sont garantis. La création d'une caisse de refinancement hypothécaire avec l'appui des bailleurs de fonds pourrait permettre également d'augmenter les fonds disponibles pour l'habitat. Comme cela se fait dans certains pays, le gouvernement pourrait introduire une taxe à l'habitat pour tous les travailleurs du secteur tant public que privé (1 % du salaire brut est généralement proposé) pour financer le logement de bas et moyen standing. Il importe fondamentalement de repenser le type de logement et de matériaux de construction à utiliser pour construire des logements accessibles financièrement à la population burundaise. D'importantes innovations dans ce domaine et une grande sensibilisation pour changer les mentalités des gens sont nécessaires. Le recours à l'approche des « coûts cibles» et à la technique de l'analyse de la valeur et de la chaîne de valeur pourrait être d'un grand apport.frLe financement du logement au Burundi : défis et réponses possibles, pp. 1-33Article