Bahati Runigi, GuySous la direction de : Prof. Jacques Nkengurutse2025-04-142025-04-142025https://repository.ub.edu.bi/handle/123456789/1866Mémoire Présenté et défendu en vue de l’obtention du diplôme de Master en Biologie des Organismes et Ecologie Option : Gestion des Paysages et EcosystèmesCertaines aires protégées (APs) abritent des sites sacrés (SS) dont tirent profit les communauté riverraines. Des forêts sacrées et sites sacrés étudiés dans le monde vont dans ce sens du bien-être des communautés humaines. Les avantages de ces activités culturelles sur les écosystèmes semblent oubliés ou même ignorés. C’est dans cette brèche que nous avons puisé la raison et l’intérét d’examiner les repercusion des activités rituelles sur la conservation des ecosystèmes et la biodiversité y afférente. Cette étude vise identifier les sites sacrés et évaluer leurs contributions dans la conservation de la biodiversité au Parc National de Kahuzi-Biega. Les inventaires floristiques et mesures de diamètre des individus à dbh ≥ 5 cm ont été réalisés. 4 sites sacrés (Bugulumiza, Madiriri, Karashomwa et Kasirusiru-tableau) et 4 sites non sacrés ont abrités les parcelles d’inventaire de 1,44 ha chacun, subdivisé en 9 placettes de 40m de cotés, pour cette étude. Comme résultats, nous avons répertorié et géoréférencé Seize (16) toponymes des sites sacrés dans le secteur de haute altitude du PNKB. Les inventaires floristiques ont relevé 9934 individus repartis en 80 espèces, 77 genres et 43 familles. Dans les sites sacrés les individus ligneux recensés sont plus nombreux que ceux établis dans les sites non sacrés, avec respectivement 53,7% et 46,3% d'individus. La richesse spécifique des sites sacrés est plus élevée (32,25 espèces en moyenne) que celle des sites non sacrés qui n’a que 25,5 espèces. La densité des sites sacrés est 926 pieds/ha, superieure à celle des sites non sacrés qui est de 798,61 pieds/ha. Selon les valeurs calculées des indices de diversité (H’=2,57 pour le SS contre 2,41 pour le SNS et E= 0,75 sur les types de sites) ; il y a similarité et équitabilité (E→1) de la composition floristique entre les différents sites sacrés et sites non sacrés en général. Le paramètre diamétrique indique (pour des valeurs moyennes calculées) que, sur les sites sacrés, les valeurs (19,73 et 18,08) sont plus au moins élevées que celles (18,64 et 15,26) des sites non sacrés pour Madiriri et Bugulumiza respectivement. La tendance est inverse dans les localités de Karashomwa et Kasirusiru. Dans les deux cas, les différences sont statistiquement non significatives (p-value > 5%). Sur l’ensemble, la surface terrière moyenne dans les sites sacrés est de 31,45 m2/ha contre 26,48 m2/ha dans les sites non sacrés. A l’exception des valeurs diamétriques, les paramètres examinés montrent que l’état de la conservation des forêts est meilleur dans les sites sacrés que dans les sites non sacrés. C’est sur cette base que la présente étude préconise l’intégration des sites sacrés dans les circuits touristiques du PNKB, tout en les protégeant efficacement. Il s’agit de tirer le maximun d’avantage sur le plan de protection des biodiversités et de la valorisation des activités culturelles.Etude floristico-dendrometrique des forêts des sites sacrés du Parc National de Kahuzi-Biega en RD. Congo